like punching in a dream breathing
life into my nightmare.VENDREDI 14 MAI 2003 ▪ La journée de cours venait de se terminer, et j'étais bien contente d'être enfin en week-end, d'autant plus que demain c'était l'anniversaire de ma meilleure amie. D'ailleurs nous étions toutes les deux installées dans la voiture de sa mère, c'était elle qui devait nous prendre ce soir.
« Tu penses que tes parents seront d'accord pour que tu passes le week-end chez moi? » Je réfléchissais un instant, mon regard toujours posé sur Anna.
« Bien sûr, c'est pour ton anniversaire, pourquoi ils ne seraient pas d'accord. » dis-je doucement. C'est vrai il n'y avait aucune raison pour qu'ils refusent, ils aimaient me faire plaisir. Nous continuions le trajet, tout en discutant de ce qui pourrait se bien se passer durant sa fête. En arrivant devant chez moi, madame Andersen s'était garée, et nous étions toutes les trois descendues de la voiture. Puisque si la réponse de mes parents étaient positives je repartirais directement avec mon amie après avoir pris mes affaires pour le week-end.
« Bonsoir ma chérie. Bonsoir Carol et Anna. » Ma mère avait ensuite déposé un baiser sur mon front, lorsque je fus à l'intérieur. Avant de saluer, celle qui était aussi son amie.
« Maman est-ce que je peux aller passer le week-end chez Anna, pour son anniversaire. » demandais-je alors avant d'afficher un grand sourire. Ma mère jeta un coup d’oeil à mon père qui venait de nous rejoindre dans le salon, je tentais alors de l’amadouer en lui faisant la moue, je savais qu’il ne pouvait pas y résister. Il sembla réfléchir un instant avant de hocher doucement la tête. De nouveau un grand sourire avait pris place, je savais très bien que ma mère allait me confirmer son accord.
« Très bien tu peux y aller mais pas de bêtises ! » En guise de réponse je me contentais d'aller vers ma mère afin de la prendre dans mes bras, puis mon père. Suite à ça, nous avions filé dans ma chambre avec Anna pour que je puisse prendre mes affaires. Chose faite, j'avais attendu que Anna quitte la pièce pour prendre le cadeau que nous avions été acheté avec mes parents plus tôt dans le mois. Après que nos mères respectives aient un peu discuter, j'avais de nouveau embrassé mes parents.
« A dimanche. » dis-je alors doucement avant de passer moi aussi le pas de la porte, et de regagner la voiture. Prête à passer un super week-end avec ma meilleure amie.
DIMANCHE 16 MAI 2003 ▪ Le week-end avait vraiment été exceptionnel. Nous nous étions amusées comme des folles avec nos amies hier. Et puis Anna avait été ravi de ses cadeaux. En tout cas c'est en fin d'après-midi que sa mère me ramena chez moi. Durant le trajet, elle me questionna sur le week-end que je venais de passer chez elle, probablement pour s'assurer que je m'étais bien amusée. Après un petit temps de trajet, elle s'était garée devant chez moi. Nous sortions alors de la voiture, et je me dirigeais en courant vers la porte d'entrée. Mes parents avaient la fâcheuse habitude de la laisser ouverte lorsqu'ils étaient à la maison, je n'avais donc eu aucun de mal a entrer chez moi, suivi de près par Carol.
« Papa ! Maman ! C'est moi. » criais-je alors avant de me stopper net dans le salon.
« Papa? Maman? » dis-je alors d'une toute petite voix en voyant mes parents allongés sur le sol.
« Calypso. » Carol m'avais attrapé le bras alors que je m'apprêtais a avancer vers mes parents. Elle avait compris bien plus vite que moi ce qui s'était passé ici. Je m'étais d'ailleurs tourné vers elle, tout en commençant a avoir les yeux larmoyants. Elle m'avait ensuite entraîné avec elle vers l'extérieur de la maison tout en sortant son téléphone de sa poche.
« Oui... Bonjour... Je voudrais signalé un meurtre... Oui je suis devant la maison... » Elle ne tarda pas a donné mon adresse, mais je n'écoutais plus vraiment, m'étant tourné vers ma maison, et espérant en voir mes parents sortirent pour m'accueillir et me questionner sur le week-end que je venais de passer. Au bout d'un quart d'heure des sirènes se firent entendre. Et plusieurs policiers ne tardèrent pas a venir à notre rencontre.
« Bonjour vous êtes la personne qui a appelé? » ne tarda-t-il pas a demander, pendant que d'autres étaient entrain d'entrer chez moi.
« Oui je venais ramener leur fille, elle a passé le week-end chez moi. » Plusieurs questions suivirent, et finalement nous les avions rejoint au commissariat.
L'enquête n'a duré que quelques mois, ils ont rapidement classé l'affaire, sans qu'ils n'aient arrêté qui que ce soit. Soit disant un vol qui avait mal tourné. Pour ma part, j'avais rejoint la maison de ma tante, c'est elle qui avait désormais ma garde à la suite du décès de mes parents. Et j'avais eu beaucoup de mal a accepter que je ne verrais plus jamais mes parents.
so give me something to believe.AVRIL 2010 ▪ Voilà maintenant deux heures que je me trouvais au poste de police, la raison? Je m'étais faite prendre par un flic en civil alors que j'étais entrain de vendre de la drogue pour mon petit ami Aymerick. Ce n'étais pas la première fois que je lui faisais plaisir en descendant dans la rue, mais je dois dire que je ne m'étais pas attendu a me faire chopper. Je savais que c'était mal, mais ce n'était pas la première fois que je faisais quelque chose d'illégal. Après avoir répondu à quelques unes de leurs questions, je restais désormais silencieuse, réfléchissant à ce qui pourrait bien me tomber sur le coin du nez, dans un sens je m'en fichais, je n'avais plus rien à perdre.
« Ecoutez jeune fille, je suis sûr que vous ne vouliez pas vous retrouver mêlé a cette histoire. » Les bras croisés sur ma poitrine, je levais la tête dans sa direction tout en arquant un sourcil.
« Vous ne seriez pas la première jeune femme a se faire avoir par amour. Vous êtes encore jeune, et je vois bien que vous savez que c'est mal. » reprit-il alors, j'avais un peu de mal a voir où il voulait en venir.
« Écoutez, nous avons regardé votre dossier et votre casier est vierge, nous voulons admettre que vous avez fait une erreur. » Intrigué par ses propos, je relâchais mes bras, avant d'une nouvelle fois poser mon regard sur lui, alors qu'il était entrain de taper sur le clavier de son ordinateur.
« C'est à dire? » lui demandais-je alors doucement.
« Je vais me contenter de l'ajouter à votre casier, et ensuite j'irais appeler votre tante, et vous serez libre de partir Mademoiselle Banks. » Je soupirais alors légèrement, ma tante, il ne manquait plus que ça, encore une fois elle allait me passer un savon. Une heure s'était encore écoulée avant que ma tante n'arrive, et discute ensuite avec le flic qui était entrain de me surveiller dans le couloir. Finalement au bout de dix minutes la porte s'ouvrit de nouveau me laissant découvrir le visage de ma tante pas vraiment ravie.
« Calypso on y va prends tes affaires. » Je ne pris pas la peine de riposter, me contentant de récupérer mon sac présent sur le bureau du flic pour quitter la pièce par la suite. Le court trajet jusque sa voiture s'était fait en silence.
« Non mais de la drogue? A quoi tu penses? Tu penses un peu à tes parents? » Mon visage qui jusqu'à maintenant est tourné vers la fenêtre, avait finit par se tourner vers ma tante.
« Ils s'en fichent, ils sont morts. » lâchais-je alors de but en blanc.
« Et bien moi non, il faut que tu arrêtes toutes tes bêtises Calypso. » Je soupirais alors plutôt bruyamment. Ravi de voir qu'elle était entrain de se garer dans l'allée du garage.
« Ou quoi? T'es pas ma mère je te rappelle. » lâchais-je alors avant de sortir de la voiture claquant la porte derrière moi pour me rendre dans ma chambre.
Après avoir mangé en silence j'avais rejoint ma chambre de nouveau, et après avoir attendu que tout le monde ne dorme j'avais comme bien souvent fait le mur par ma fenêtre afin d'aller rejoindre Aymerick qui m'attendait un peu plus bas.
« Ca va ma belle? » me demanda-t-il a peine installé dans sa voiture.
« Non a cause de toi je me suis fait choper. » répliquais-je alors pas vraiment ravi de la journée que je venais de passer.
« C'est rien, ça arrive des fois. Rassure moi tu leur as rien dis sur moi? » Je levais les yeux au ciel, avant de soupirer.
« Sérieusement? Tu te fou de moi? C'est la seule chose qui t'inquiète? Tu sais quoi, j'en ai marre de toute ces merdes, ça suffit. » râlais-je alors avant de soupirer une nouvelle fois pour sortir de sa sortir de sa voiture.
« Ca suffit, c'est finit. » râlais-je une nouvelle, malgré tout à contre coeur que je savais très bien que mes sentiments pour lui n'allait pas partir comme ça même si je le voulais. Aymerick n'avait pas du comprendre ou alors ne réalisait pas vraiment puisqu'il restait dans sa voiture sans dire un mot, ou alors il s'en fichait complètement et notre année de relation n'avait peut-être pas été aussi importante pour lui que pour moi.
AUJOURD'HUI ▪ Comme chaque soir depuis trois mois maintenant, j'étais entrain de travailler au Capital Bar. J'avais eu beaucoup de mal a me remettre sur pieds, et surtout laisser mes vieux démons de côtés, mais j'avais plus ou moins réussi a le faire. Certains clients pouvaient être désagréable et lourd, mais cela ne me dérangeait pas plus que ça, je n'étais pas vraiment du style a me laisser intimider. En tout cas, même si je m'étais contenté d'enchaîner des petits boulots, j'aimais bien travailler ici. La fermeture du bar n'allait pas tarder, et je continuais de m'occuper des clients, tout comme mes collègues. Préparant ma commande pour une bande d'amis je n'avais pas prêté attention a la personne posté devant moi.
« Salut toi, tu me sers une bière. » Pas besoin de relever la tête j'aurais reconnu cette voix entre toutes. Aymerick. Je ne l'avais pas revenu depuis que j'avais quitté sa voiture il y a cinq ans, j'avais entendu quelques rumeurs à son sujet, notamment celle annonçant qu'il aurait la quitte la ville.
« Qu'est-ce-que tu fais là? » lâchais-je alors avant d'amener les boissons,
« Ça vous fera 30$. » annonçais-je, l'argent récupéré je retournais à la caisse afin de le mettre dedans, soupirant avant de retourner vers Aymerick et lui préparer sa bière.
« J'avais envie de te voir. » Je fronçais alors les sourcils, il ne manquait plus que lui, moi qui pensais en être débarrasser, j'avais eu un mal fou à l'oublier, et espérais ne jamais avoir à le revoir.
« Ça te fera 4$. » rétorquais-je alors tout en posant la bière devant lui.
« Aller Calypso, je suis sûr que je t'ai manqué aussi. » Je levais alors les yeux au ciel, soupirant une nouvelle fois.
« Prends pas tes rêves pour la réalité, maintenant si t'as finis j'ai du boulot. » lâchais-je alors, bien sûr qu'il avait raison, il m'avait manqué, du moins au début, après tout il s'agissait de mon premier amour. Celui pour qui j'aurais tout fais, et pour qui j'avais tout fais. Malheureusement pour moi, il ne semblait pas décidé a partir aussi facilement, puisqu'il avait attendu patiemment que le bar ne ferme. Et après avoir fini le ménage, et une fois dehors, m'apprêtant à rejoindre mon appartement, je le retrouvais appuyé contre le mur.
« Tu as le temps de rester un peu avec moi maintenant. » Je me tournais alors vers lui.
« J'en ai mais j'ai pas envie. Perds pas ton temps avec moi, va te trouver une autre fille naïve pour tes plans foireux. » dis-je avant de me remettre à marcher.
« Je sais que j'étais pas le mec de l'année mais j'ai changé. » Je ne pus m'empêcher de rire légèrement, me retournant afin de lui faire face.
« Bien sûr, et moi en fait je suis la fille du président. » rétorquais-je le lançant planté là pour rentrer chez moi.
« On va se recroiser Calypso, je ne compte pas laisser tomber. » Bien évidement je savais qu'il avait raison, et que ce soir ne serait malheureusement pas la dernière fois que je le verrais, je le connaissais assez pour savoir qu'il ne laisserait pas tomber.